25 janv. 2008

Effets des portables sur la santé : les études au crible

Le Figaro du 22/01/2007
EXPERTISE Selon une étude suisse, les résultats des recherches sur l'effet biologique des téléphones portables sont biaisés par leurs financements.

LES PUBLICATIONS scientifiques les plus rigoureuses sur l'impact sanitaire des téléphones portables sont celles qui sont conduites par des équipes associant des experts travaillant pour l'industrie et des experts rattachés à des organismes publics. Celles qui ont une source unique de financement - privé ou public - ont tendance à avoir des biais qui conduisent à minimiser les risques, ou au contraire à les aggraver.

C'est la conclusion d'une enquête conduite par une équipe de chercheurs suisses de l'université de Berne (1). Matthias Egger et ses associés insistent en conséquence sur la nécessité de déclarer de manière très détaillée les sources de financement des études.

L'enquête porte sur les études expérimentales cherchant à mesurer les effets biologiques de l'utilisation du téléphone portable (maux de tête, difficultés d'attention, mesures de bien-être, capacités cognitives, etc.). Les chercheurs suisses ont préféré écarter les études épidémiologiques, la plupart étant financées par des fonds publics et l'utilisation massive de ces petits appareils étant trop récente pour que celles-ci soient suffisamment pertinentes.

Incertitudes

De 1995 à 2005, ils ont recensé 222 études sur cette problématique dans les bases de données Embase et Medline. Aucun effet majeur n'a d'ailleurs été identifié. Après examen, ils n'en ont retenu que 59 susceptibles d'être comparées. Trois personnes de l'équipe ont recherché les biais de ces 59 publications, en se focalisant sur les méthodologies, les informations fournies sur les procédures de sélection des groupes exposés aux radiofréquences et des groupes témoins (non exposés), ainsi que sur la prise en compte des réactions des personnes exposées.

Ces analyses ont été menées en aveugle, sans connaître les auteurs ni la revue où l'étude a été publiée. Parallèlement, deux autres personnes ont décortiqué séparément les titres et les résumés des études, car c'est là où les auteurs exposent de la manière la plus claire leur interprétation des résultats.

Dans un deuxième temps, le tableau critique de ces études a été examiné à la lumière de leurs financements. « Nous avons trouvé que les sources de financement expliquent en grande partie des différences dans les résultats des études » , note l'équipe suisse. Les études ayant des financements mixtes (24 %) provenant d'agences publiques, de fondations et d'opérateurs industriels, affichent les meilleurs résultats en termes de qualité, alors que les études ne mentionnant pas leurs sources de financement (37 %) ont les plus mauvais. Quant à celles qui ont été financées par les industriels (20 %), elles ont tendance à montrer que les radiofréquences n'ont pas d'effets biologiques sur l'homme, tandis que celles qui ont été financées par des fonds publics (19 %) ont tendance à en trouver.

L'hétérogénéité des interprétations entretient une incertitude alors même que les liens entre effets biologiques et risques sanitaires ne sont pas établis. « Le fait de ne pas montrer un risque ne veut pas dire que tout risque est exclu. Même si le risque est minime, cela peut devenir un problème de santé publique, parce que les utilisateurs de téléphone portable sont très nombreux » , explique Matthias Egger. Les États-Unis, l'Allemagne, le Danemark, la Hongrie, la Suisse et le Japon ont d'ailleurs décidé de poursuivre des recherches sur cette question. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a également demandé que les effets des radiofréquences sur le système immunitaire, neurologique et neuroendocrinien soient étudiés attentivement. Le financement de ces travaux devra donc être regardé de près.

La question des conflits d'intérêts en matière de téléphonie mobile a fait l'objet d'une polémique en France. Deux expertises de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) datant de 2003 et 2005 ont été vivement contestées par des associations, sous prétexte que plusieurs experts requis par l'agence avaient été financés par des industriels. Elles avaient montré que le seul risque avéré des portables, est celui observé dans les accidents de la circulation. Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'environnement (IGE), rendu public en septembre 2006, avait recommandé que l'agence mette en place « un dispositif de mise à jour des déclarations publiques d'intérêt des experts qui collaborent aux comités et aux groupes de travail ».
(1) Environmental Health Perspectives, janvier 2007.

La Fondation Santé et Radiofréquences

Créée en 2005 à l'initiative du ministère de la Recherche, la Fondation Santé et Radiofréquences est financée pour moitié par l'État et pour moitié par les industriels (trois constructeurs, quatre opérateurs de téléphonie mobile et deux opérateurs de télédiffusion). Cette structure mixte a lancé en 2006 cinq programmes de recherche pour un montant de 850 000 eur sur l'effet des radiofréquences sur les mécanismes cellulaires et des études expérimentales sur des jeunes animaux. La fondation se déclare attentive aux évolutions technologiques qui peuvent « susciter de nouvelles interrogations » . On sait, par exemple, que les antennes relais UMTS de troisième génération sont plus puissantes que les GSM.

YVES MISEREY / Le Figaro du 22/01/2007

Les irradiations des téléphones mobiles détruisent votre sommeil

The Independant, 20/01/2008
par Geoffrey Lean, rédacteur en Environnement.


Les propres scientifiques des industriels de la téléphonie mobile "découvrent" que l'utilisation du téléphone mobile le soir peut amener des perturbations dans les cycles du sommeil, des maux de tête et la dépression.

Les irradiations des téléphones mobiles retardent, perturbent (réduisent) le sommeil et causent des maux de tête qui engendrent un dérèglement, selon une nouvelle étude.
L'étude, commanditée par les opérateurs de la téléphonie mobile elle-même, montre que celui qui utilise un téléphone mobile avant d'aller se coucher, va être confronté à des problèmes pour avoir un sommeil normal, comparé à une personne qui n'utilise pas de téléphone mobile, ce qui va interférer dans les capacités du corps à récupérer la fatigue subie pendant la journée.

Ces résultats sont particulièrement alarmants pour les enfants et les adolescents, – c'est surtout ce que l'étude suggère – car ce sont eux qui utilisent particulièrement leurs téléphones
mobiles le soir et paradoxalement ce sont eux aussi qui ont particulièrement besoin d'un sommeil réparateur.

Ces perturbations vont amener un changement d'humeur, de la personnalité, de l'ADHD (ndlr : Attention Deficit Hyperactivity Disorder) tel que des symptômes de la dépression, du manque de concentration et d'exécution de l'éveil pour l'apprentissage scolaire (universitaire).
L'étude a été effectuée conjointement par les scientifiques de l'Institut Karolinska, de l'Université d'Uppsala en Suède et de l'Université Wayne de l'État du Michigan aux Etats-Unis
qui ont toutes une renommée de premier ordre.

Cette étude qui vient d'être publiée par le Massachusetts Institut lors d'un symposium sur la santé concernant les technologies électromagnétiques a été financée par le Forum Mobile des fabricants qui représente les principales compagnies de la téléphonie mobile.
Elle a causé de profondes préoccupations parmi les experts médicaux en matière de sommeil, dont un a indiqué qu'il y avait maintenant "l'évidence plus que suffisante" qui prouve que les irradiations des mobiles "affectent le sommeil profond".
Les scientifiques ont étudié 35 hommes et 36 femmes de 18 à 45 ans. Certains ont été exposés aux irradiations (identiques) reçues à l'aide des téléphones mobiles ; d'autres ont été placés avec précision dans les mêmes conditions, mais avec exposition aux irradiations en "feinte", donc ne recevant aucun rayonnement.

Les personnes qui avaient reçu le rayonnement ont mis plus longtemps pour entrer dans le cycle d'un sommeil profond et elles ont passé moins de temps dans celui-ci. Les scientifiques ont conclu: "l'étude indique que pendant l'exposition de laboratoire aux rayonnements issus des radiofréquences mobiles de 884 MHz le sommeil paradoxal qui est très important pour la récupération de la fatigue quotidienne est compromis (affecté)."

Le Forum Mobile des Industriels qui est très embarrassé, a adopté un profil bas face à ce résultat en déclarant avec insistance un désaccord apparent avec cette conclusion : ces "résultats étaient peu concluants" et que "les chercheurs n'ont pas proclamé que l'exposition cause des perturbations au sommeil".

Mais le Professeur Bengt Arnetz, qui a coordonné l'étude, à déclaré : "nous avons trouvé que les effets de l'exposition aux téléphones mobiles sont des scénarios réalistes. Ceux-ci suggèrent qu'il y a des effets mesurables dans le cerveau."
Il pense que l'irradiation peut activer certains métabolismes du cerveau dont celui du stress, "déclencher les phases d'alerte chez de nombreuses personnes sensibles et diminuer leurs capacités à trouver un bon sommeil (s'endormir)".

Environ la moitié des personnes "étudiées" pensent être "électrosensibles", car elles ont rapporté des symptômes tels que des maux de tête et une altération de leurs fonctions cognitives après une utilisation du téléphone mobile. Mais elles se sont avérées incapables de dire s'ils avaient été exposés aux rayonnements dans les tests.

Ceci renforce l'exactitude de la conclusion de l'étude, car il était important qu'aucune suggestion portant sur la connaissance de l'exposition (irradiation) ait pu influencer les résultats concernant les phases du sommeil.

De manière plus significative, par cet avis les industriels qui mettent en doute la pertinence de cette étude comptent pardessus tout maintenir que l'irradiation n'a aucun effet mesurable.
Cette étude s'inscrit dans une série - notamment la récente et très médiatique de l'Université d'Essex – qui a pareillement constaté que les gens prétendant être électrosensibles ne pourraient pas distinguer quand le rayonnement de laboratoire était en état actif, en concluant dans l'étude qu'ils n'aient pas été affectés.

Rappelons que les critiques ont attaqué la méthodologie de cette étude, mais ces nouveaux résultats ne peuvent que lui porter un sérieux discrédit. Pour eux, le rayonnement a eu un effet même s'ils ne pouvaient pas dire quand ils furent exposés.

Cette nouvelle étude complète également d'autres recherches récentes. Une étude massive, portant sur 1.656 adolescents belges pendant une année a trouvé que la plupart d'entre eux qui avaient utilisé leurs téléphones mobiles avant d'être allé se coucher : " a conclu que ceux qui avaient téléphoné une fois par semaine étaient trois fois moins fatigués que ceux qui avaient utilisés leurs téléphone mobile au moins 5 fois".

Le Dr Chris Idzikowski, directeur du centre du sommeil d'Edimbourg, indique : "il y a maintenant davantage et suffisamment d'évidences issues d'un grand nombre d'honorables investigateurs qui constatent qu'une exposition au téléphone mobile une heure avant d'aller se coucher compromet le sommeil profond."

Le DR William Kohler de l'Institut du Sommeil de la Floride a rajouté : "quelque chose qui perturbe l'intégrité de votre sommeil aura potentiellement des conséquences défavorables dans le fonctionnement normal de vos capacités pendant le jour, tel qu'un état "détestable" (grouchiness), des difficultés de concentration, voire chez certains des problèmes d'hyperactivité et de comportement pour les enfants."

David Schick, le cadre supérieur d'Exradia, qui fabrique des dispositifs de protection contre le irradiations, a invité les ministres à réaliser "une enquête publique ouverte" sur les effets des téléphone mobiles.

Source

Traduit de l'Anglais par Next-up

11 janv. 2008

Effets non thermiques des CEM et développement de tumeurs

Voilà les résultats d'une étude qui démonter l'existence des effets non thermiques des CEM émis par les téléphones mobiles (875 megahertz ici) sur les cellules :
http://www.biochemj.org/bj/405/bj4050559.htm
Les effets apparaissent après seulement 10 minutes d'exposition et à des puissances très inférieures à celles émises par un téléphone (source New Scientist)

La proteine qui est affectée et stimulée est ERK1/2 :
ERK1/2 se retrouvant dans la plupart des cellules de l’organisme et étant des protéines très importantes dans la différentiation, la prolifération et la croissance cellulaires, une surexpression ou une absence de leurs niveaux cause de très graves conséquences. Un dérèglement de ce mécanisme et l’activation constitutive de ERK1/2 causeront possiblement le développement d’une tumeur.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/ERK1/2

7 janv. 2008

Etude : les signaux GSM peuvent perturber le sommeil

02/01/2008 11:59 par Christian D. Site generation-nt

Une étude menée sur 36 femmes et 35 hommes semble indiquer qu'une exposition supérieure à 3 heures à des signaux GSM à 884 MHz induit des modifications dans les cycles du sommeil, altérant la qualité de celui-ci.

C'est une nouvelle étude à la recherche d'un lien entre mobile et sommeil qui est publiée dans le journal PIERS Online ( Progress in Electromagnetics Research Symposium ) et qui évalue les effets d'émissions électromagnétiques comparables à celles produites par un téléphone portable sur les cycles du sommeil.

36 femmes et 35 hommes ont été soumis à plusieurs cycles de 3 heures avec ou sans exposition de leur hémisphère gauche à des radiations électromagnétiques à 884 MHz, avec une dose d'exposition de 1,4 W/Kg.

Durant ces sessions, pour lesquelles les personnes ne savaient pas s'il y avait émission de radiations ou pas, des tests d'aptitude ont été réalisés, évaluant leur capacité de raisonnement et de concentration ainsi que leur état émotif et leurs sensations. Après exposition, les électroencéphalogrammes ( EEG ) des sujets ont été enregistrés durant leur sommeil.

Effets sur la capacité de récupération durant le sommeil ?
Après analyse des résultats de cette étude financée par le Mobile Manufacturers Forum ( MMF ), il apparaît que les signaux de radiofréquences provoquent des effets adverses sur la qualité de certaines étapes du sommeil et modifient des variables neurophysiologiques.

Les patients ayant subi une véritable exposition aux radiations ont mis plus de temps pour atteindre le premier cycle de sommeil profond, tandis que l'étape suivante était raccourcie. Ces personnes ont également relevé plus de symptômes de type maux de tête que celles pour lesquelles l'exposition était simulée.

Ces données préliminaires sont bien sûr à considérer avec précaution, en attendant une confirmation par d'autres études. Elles suggèrent cependant la possibilité d'une interaction entre les signaux de radiofréquence et certaines étapes physiologiques, avec de possibles effets négatifs sur la qualité de la récupération de l'organisme au cours du sommeil.

Les données physiologiques obtenues lors des différentes sessions sont toujours à l'étude et donneront lieu à une nouvelle série d'interprétations, du côté de la chimie du corps humain, cette fois.
Source : PIERS Online

Reportage à voir absolument !!


Sommes nous tous des cobayes ? part 1 par boreale

SOMMES-NOUS TOUS DES COBAYES ?

Réalisation : Joaquina Ferreira 52 mn à voir absolument jusqu'au bout ! Film figurant dans la programmation du Salon des Refusés* en avril 2003 au Forum des Images à Paris. Texte dit par Rufus, Directeur de production Marc Olive, © La rose des sables 2003

* Films refusés par les principales chaînes de télévision françaises pour motifs divers :

sujet abordés, durée, etc.